La tante de la grand-mère de Jean-Bernard Joly, Léonie, est née esclave, noire, à l’île de la Guadeloupe. « Quand j’ai découvert ce phénomène, car de tradition, ma famille est blanche, originaire de Paris, j’ai été pris d’une grande émotion ; un amour immense pour cette femme s’est installé dans mon cœur. Une partie de son histoire se trouvait dans un recueil qui racontait quatre histoires d’amour de cette partie de ma famille. Celle d’un général d’Empire qui n’avait accepté de lier mariage avec celle qu’il aimait profondément qu’à la fin des guerres de Napoléon. Celle de son fils, parti faire fortune, épris d’une esclave dont il avait eu une fille, qui les avait fait affranchir, et qui, ne pouvant pas les ramener toutes les deux avec lui en France, avait fait venir avec lui sa fille, Léonie. L’amour de sa mère pour cette petite fille qui ne lui ressemblait pas. Enfin, l’union aimante de Léonie avec un graveur célèbre. Ma grand-mère porte parmi ses prénoms celui de cette femme noire. Il me rappelle et témoigne à ma famille et au monde qu’un amour sincère, source de bonheur, peut réunir les femmes et les hommes des quatre coins du monde. »