Suite au Conseil d’Administration de printemps qui s’est tenu le 20 Mars 2021 à Angoulême, nous vous proposons un compte rendu des activités de la Fondation Leila Fodil pour l’année 2019-2020.
La Fondation et l’action au Viêt-Nam
L’action que nous menions au Viet-Nâm est devenue indépendante en 2018. Nous n’avons donc pas accordé d’aide à la paroisse de Thai Hà. Nous concentrons désormais nos actions sur la ville de Ségou au Mali.
La situation politique au Mali
Elle reste incertaine. Le coup d’Etat avec la prise de pouvoir temporaire des militaires n’a pas encore d’issue démocratique.
Les querelles internes au nouveau gouvernement se poursuivent.
La situation sanitaire
Le Mali a été atteint par la pandémie de la Covid 19. Il semble que la capitale Bamako soit le foyer le plus important. Mais on ne sait pas bien ce qui se passe en province. Nos correspondants prennent de grandes précautions pour leurs familles, ce qui tend à montrer que la province est elle aussi touchée.
Les écoliers
Au jardin d’enfants « Les anges » : 7 enfants
Cette expérience est un succès. Les enfants sortants entrent dans l’école voisine où ils sont dans les premiers de leur classe.
Au premier cycle : 228 enfants
L’année scolaire a été gravement troublée. Les grèves des professeurs n’ont atteint que les écoles publiques, si bien que nos élèves qui étudient dans des écoles privées, ont pu poursuivre leur scolarité. L’école de Pelengana marché a fermé. Madame Niangadou ne pouvait plus faire face aux dépenses. Les élèves ont été répartis dans deux écoles voisines : Saint Joseph et une nouvelle : Boureima Sidi Cissé.
Mais le grand trouble a été provoqué par le virus Covid 19. Le gouvernement a imposé des confinements. Au total, l’année scolaire qui se termine d’habitude au mois de juin a été poursuivie pendant l’hivernage et s’est terminée seulement en décembre 2020. Pendant l’hivernage, période de pluies de juin à septembre, les déplacements ont été très difficiles. Cela été particulièrement atteint les jeunes aveugles, qui sont transportés en taxis motos. Des inondations jamais vues à Ségou ont même noyé la voiture d’Abdoulaye K. qui avait tenté de les transporter lui même.
Au second cycle : 78 élèves.
Malgré les difficultés, les jeunes du second cycle ont bien suivi. L’aide de soutien scolaire payé par la Fondation a été efficace. En attestent les bons résultats obtenus au DEF (Diplôme d’Etudes Fondamentales) : 73% contre 55% pour l’ensemble de l’académie.
Les jeunes aveugles : 23 élèves
20 d’entre eux sont dans l’école de l’IRJAS à Ségou, au sein de l’école publique de Sidosoninkoura. La répartition en différentes classes de niveau pose la question de la construction d’une nouvelle salle de classe. Cela avait été signalé par Abdoulaye K., qui cependant n’a pas envoyé en son temps un plan et un devis. 3 d’entre eux sont à l’UMAV à Bamako où ils terminent la 11° année.
L’Université
7 étudiants ont reçu une aide mensuelle pour leurs transports. Mais l’Université n’a fonctionné que pendant trois mois !
Les formations professionnelles
Le CAPS (Centre agricole de formation professionnelle):
Il est entrain de subir les mêmes difficultés que celles que le CETI a subies il y a quelques années. L’Etat n’y oriente plus d’élèves boursiers, si bien que les finances de l’école souffrent beaucoup. La Fondation n’a pas pu embaucher d’élèves en première année.
Par ailleurs, le niveau des études est assez élevé ; la plupart de nos élèves en troisième année (BT1) ont échoué et ont été exclus. Ainsi la Fondation n’aide plus que 4 élèves dans cette école.
Le CPTS (Centre de formation professionnelle en alternance) :
Formations de courte durée, moins de un an dans les secteurs de la maçonnerie, la plomberie, le carrelage, l’électricité, le froid et la teinture. Créé par Ladji Gakou, à la suite de la reprise du CETI par l’Etat; 23 élèves y sont placés par la Fondation. Là aussi les études ont été très troublées cette année. La scolarité a été prolongée jusqu’en octobre. Mais les élèves ont tous reçu leur diplôme et sont partis travailler soit de façon indépendante, soit employés par des entreprises, la plupart hors de Ségou.
Vicenta Maria : 25 jeunes femmes
Les Infirmières et les couturières ont pu suivre leurs études sans trop de problèmes.
Les infirmières : 10 suivent la formation de premier cycle. Cette formation aboutit à un diplôme d’Etat. Deux d’entre elles l’ont obtenu. 5 suivent la formation de deuxième cycle qui aboutit au Diplôme d’Etat d’infirmière. Deux d’entre elles ont réussi l’examen de fin de formation.
Les couturières : 10 se forment à l’art de la coupe-couture. Trois ont été reçues à l’examen de fin d’études et ont reçu en cadeau de la Fondation une machine à coudre à pédale
Et ensuite ?
La Fondation continue bien sûr de soutenir les jeunes sur place et ce Conseil d’Administration nous a permis de faire un point sur l’année passée et de préparer la nouvelle. Nous avons pu, au cours de ce conseil, mettre à jour les statuts de la Fondation, développer une tentative d’utilisation des réseaux sociaux (Surveillez vos applis !) et prévoir le budget de l’année à venir. Vous trouverez ci-dessous, quelques graphiques à ce propos.